lundi 12 janvier 2009

La laparoscopie en urologie.

amc.ca

Objectifs pédagogiques
Pouvoir définir en quoi consiste la laparoscopie.Connaître les avantages de cette technique pour les patients. Connaître les différentes applications de la laparoscopie en urologie.Savoir quels patients peuvent bénéficier de cette approche chirurgicale.
Mots-clés: Laparoscopie, coelioscopie, minimalement invasif, urologie.
Les progrès de la technologie sont substantiels dans plusieurs domaines et la médecine suit cette tendance. En chirurgie, ce phénomène s'exprime entre autres par l'apparition de techniques dites « minimalement invasives » parce qu'elles occasionnent moins d'inconfort et d'effets indésirables aux patients. L'urologie ne fait pas exception et on voit, depuis quelques années, de plus en plus de patients dans cette spécialité traités par laparoscopie. En effet, cette technique chirurgicale auparavant confinée surtout à un rôle diagnostique et au traitement de maladies bénignes, notamment digestives ou gynécologiques (cholécystectomie ou ligature tubaire par exemple), s'applique maintenant au traitement de pathologies néoplasiques, et cela, en urologie. Dans cet article, nous définirons en quoi consiste la laparoscopie, puis nous aborderons les différents avantages de la laparoscopie pour le patient, ses différents champs d'application en urologie ainsi que les indications et les contre-indications de cette technique.
Qu'est-ce que la laparoscopie ?
La laparoscopie (ou coelioscopie) est une technique chirurgicale minimalement invasive. Elle consiste à pratiquer une intervention en regardant une image obtenue sur un moniteur à l'aide d'une caméra que l'on insère dans l'abdomen, lui-même insufflé avec du gaz carbonique, par une incision de 10 mm. Les instruments chirurgicaux (pince, ciseaux, porte-aiguilles, etc.) sont ensuite introduits par des orifices (trocarts) qui varient de 5 à 10 mm. Si on doit retirer un spécimen en fin d'intervention (p. ex., un rein après une néphrectomie), on place ce dernier dans un sac étanche qui est extrait en élargissant au besoin un orifice de trocart.

Réalité virtuelle en laparoscopie : Le Département de chirurgie de l’Université de Montréal compte se doter d’un simulateur haptique.

Source : Daniel Baril - Iforum - Université de Montréal - Volume 41 - numéro 21 - 19 février 2007
Voici des chiffres à faire frémir : pour la seule année 2000, une équipe du Groupe de recherche interdisciplinaire en santé a évalué à 185 000 le nombre d’erreurs médicales survenues au Canada. Il en a résulté un million d’heures d’hospitalisation supplémentaires et les chercheurs estiment que de 9000 à 24 000 décès auraient pu être évités n’eût été ces « évènements indésirables ».

« Quatre-vingts pour cent de ces fautes surviennent en situation d’apprentissage au cours de laquelle un médecin doit maitriser un nouvel instrument ou un nouveau type d’intervention, affirme Sébastien Delorme, agent de recherche au Conseil national de recherches du Canada (CNRC). La plupart de ces erreurs sont liées à des chirurgies hautement complexes et près de 40 % pourraient être prévenues par un meilleur entrainement. »
C’est tout dire de l’importance du contrôle des gestes et de la technologie. Selon les données recueillies par l’agent de recherche, un entrainement sur un appareil de réalité virtuelle d’ablation de la vésicule biliaire permet de gagner 29 % du temps nécessaire à une telle intervention et réduit de cinq fois le risque de blessure chez le patient.

Assurer l’acquisition des connaissances

Le programme de simulation sur lequel porte le projet concerne les interventions dans la zone du bassin, soit les laparoscopies en gynécologie et en urologie ainsi que pour l’ablation de tumeurs colorectales.
Même si les constituants mécaniques d’un tel appareil existent déjà et sont produits ici même, à Montréal, par la firme MPB, qui fabrique les meilleures pièces du genre dans le monde, le logiciel haptique n’en est qu’à sa phase embryonnaire. Serge Dubé espère entrer en possession du produit final en 2010.
S’il accorde sa confiance à cette technologie, le vice-doyen jette toutefois un regard critique sur celle-ci. « C’est une véritable révolution dans l’enseignement, mais il ne faut pas que ces appareils ne soient que des gadgets, déclare-t-il. Il faut s’assurer que les connaissances sont transmises et qu’il en reste quelque chose chez les étudiants. »

Lui-même n’a pas appris à partir de simulateurs, mais l’évaluation des apprentissages réalisés à l’aide de tels appareils démontre, à son avis, leur utilité et leur pertinence.

Voir en ligne : iforum

dimanche 28 décembre 2008